sexta-feira, 17 de maio de 2013

Pensar Nove Décadas de Amizade (nº 56): Pierre Hourcade*

 Pierre Hourcade


(...) Eduardo Lourenço a délibérement négligé toute anedocte, voire toute considération historique dans les pages qu'il a consacrées à Orpheu ou a poesia como realidade. Titre éloquent, et qui d'emblée nous introduit au coeur de la thèse iciexposée. A l'absolu dont ils ont perdu le sens, à la realité qui échappe à leur prise, les grands aventuriers de l'esprit qui furent un Fernando Pessoa, un Mario de Sá Carneiro, un Almeida Negreiros, cherchent à substituer la realité absolue du langage, le mythe de la Poésie-connaissance. Ils ont l'air, pour braver le bourgeois, de jouer au scandale, mais c'est la raison même de leur existence qui est l'enjeu: Sá Carneiro y laissera la vie, et Pessoa toute joie de vivre. Avec eux fait irruption dans le climat portugais la grande angoisse du notre temps, ce qui surprendra moins si l'on prend conscience que «essa divinização humana no plano espiritual foi  coincidindo com a invasão incoercível da experiência do Nada no espírito do homem». La démonstration d'Eduardo Lourenço est lumineuse, et ce philosophe qui n'est ni dupe ni prisionnier du jargon technique s'affirme décidément comme l'un des tout premiers critiques de ce temps en son pays (...).




*Pierre Hourcade (Châlons-en-Champagne,1908- Aix-en-Provence,1983). Académico e Crítico Literário. Director do Institut Français em Lisboa.
O texto que aqui se reproduz é um excerto de “A travers les revues littéraires nouvelles”, publicado inicialmente em Bulletin des Êtudes Portugaises, Tome 19,  Lisboa, 1957, pp. 279-285. 
O ensaio de Eduardo Lourenço a que o Autor se refere é “Orpheu ou a poesia como realidade”, Tetracórnio. Antologia de Inéditos de Autores Portugueses Contemporâneos, Lisboa, Fevereiro de 1955, pp. 27-39 e que mais tarde integrará o livro Tempo e Poesia.